Je suis belle,
ô mortels! comme un rêve de pierre,
Et mon sein,
où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer
au poète un amour
Eternel et muet ainsi que la matière.
Je trône dans l'azur
comme un sphinx incompris;
J'unis un coeur de neige
à la blancheur des cygnes;
Je hais le mouvement
qui déplace les lignes,
Et jamais
je ne pleure et jamais je ne ris.
Commentaires
C'est profond... J'adore le poème.